dimanche 16 mars 2008

Jérusalem, une horreur qui révolte

L’horreur qui révolte. Je tiens à exprimer ma plus profonde solidarité avec les victimes de l’attentat de l’école talmudique de Jérusalem, avec les familles de ces victimes, les morts et les blessés, leurs parents, leurs amis.
Prions pour le plus prompt et total rétablissement des blessés. Que d’autres morts ne viennent pas s’ajouter à ce massacre. Dégoût, tristesse, honte aussi m’envahissent parce que, puisqu’il a visé des Israéliens et qu’il a été perpétré par des Palestiniens, cet assassinat collectif et froidement prémédité, ne recevra pas la condamnation unanime qu’il appelle. Oui, de partout devrait aujourd’hui monter l’opprobre sur ce meurtre inexcusable.
« Résistants » , ceux qui, trop lâches pour viser l’armée ou les centres de commandement, s’attaquent à des adolescents occupés à étudier et désarmés ? La Résistance que la France célèbre et commémore aurait- elle jamais imaginé un pareil crime ? Jamais, car elle se serait ainsi déshonorée à ses propres yeux.
Comment mettre sur un même pied, d’une part les pertes civiles causées par une guerre, celles qu’Israël limite au maximum, alors même que les terroristes envoient leurs missiles sur Israël à partir de zones à forte densité de population civile, et d’autre part des attentats délibérés contre des civils désarmés ? Oui,
Israël attaqué depuis sa naissance se défend contre la plus complexe des guerres, la guerre de guérilla, dans sa forme la plus dévoyée, celle qui brouille les frontières entre civils et combattants, pour mieux s’abriter derrière les civils. A-t-on jamais vu Che Guevara attaquant les écoles ?
Les lois de la guerre interdisent et sanctionnent expressément toute attaque contre des civils ; tous les textes du droit international le font également... Et l’ONU hier soir s’est, une fois encore, discréditée.
10 mars 2008 - Par Gilles Bernheim * - Le Figaro