dimanche 11 novembre 2007
mardi 6 novembre 2007
Yad Vashem à l'Elysée

ALLOCUTION DE M. LE PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE
Remise des insignes de chevalier de la Légion d’honneur
à M. Avner SHALEV
Président du comité directeur de Yad Vashem
Palais de l’Elysée – Jeudi 25 octobre 2007
Mesdames et Messieurs,
Chers amis,
Chère Simone Veil,
Cher Avner Shalev,
En vous accueillant aujourd’hui au Palais de l’Elysée pour vous remettre les insignes de chevalier de la Légion d’honneur, ce n’est pas seulement vous, Avner Shalev, que je reçois, c’est également le musée Yad Vashem de Jérusalem, tant il est vrai que la renommée et l’importance de ce musée sont pour une grande part le fruit de votre action déterminée, , inspirée, passionnée
Vous avez été pendant de longues années au service de l’armée de votre pays. Vous avez été blessé sur le front égyptien. En 1980, vous avez rejoint le ministère de l’Education et de la culture et ce sont toutes ces années au service constant de votre nation, qui vous ont progressivement donné la force, l’élan pour faire du Comité directeur de Yad Vashem ce lieu d’impulsion et de réflexion pour relever le défi de la transmission de la Shoah au 21ème siècle.
Il existe au moins trois histoires de la Shoah. L’histoire de la Shoah elle-même ; l’histoire de la manière dont on écrit l’histoire de la Shoah et dont on la transmet aux générations qui n’en ont été ni les témoins, ni même, les témoins des témoins ; et puis l’histoire des suites de la Shoah, ses conséquences sur l’Europe, sur Israël, sur le judaïsme et sur l’essence de la foi juive, ses conséquences sur l’humanité toute entière, sur le regard que l’homme porte sur lui-même, sur les leçons qu’il en tire.
Sur chacune de ces histoires, Yad Vashem, et vous-même à la tête de Yad Vashem, vous avez joué un rôle absolument considérable.
Yad Vashem est d’abord devenu le lieu de référence de l’histoire de la Shoah. Le mémorial des héros et des martyrs.
Tout cela ne s’est pas fait par hasard. C’est ici que la première histoire rejoint la seconde, vous êtes allés chercher ces témoignages un à un. Vous avez été dénicher les preuves, les documents, les objets, qui garantissent aujourd’hui au monde entier, que cette histoire est écrite, qu’elle est à jamais inscrite dans le long déroulé de l’histoire de l’humanité.
Dispersion, séparation, nuit, cendre, brouillard, silence, anonymat, oubli, tels sont les mots utilisés par ceux qui ont traversé ce drame absolu. Contre ces mots là, vous avez opposé la recherche méthodique des noms, l’identification des photographies, l’accumulation des témoignages, la restitution des histoires individuelles, le récit implacable des faits.
Avec le nouveau musée d’histoire de la Shoah, inauguré en mars 2005, vous avez voulu écrire l’histoire de la Shoah selon la perspective des victimes.
Ce nouveau musée d’histoire de la Shoah, dont la Salle des Noms fait à dessein partie intégrante, vous l’avez conçu ainsi pour que l’on comprenne les victimes. Votre conviction c’est que « la prise de conscience suscitée par le nouveau musée procure au visiteur une expérience plus chargée de sens et intensifie son engagement dans des valeurs plus morales.
Et puis, il y a l’après Shoah, ses conséquences sur l’avenir du monde, de l’humanité, et de l’âme humaine.
Oui, Avner Shalev, je l’ai dit lors de mon discours d’investiture du 14 janvier dernier devant ma famille politique au moment où je faisais le choix d’être candidat à la présidence de la République, j’ai dit « la visite deYad Washem m’a changé. » En entendant ces milliers de noms d’enfants prononcés à voix basse, « ce murmure des âmes innocentes », j’ai été profondément saisi par l’émotion. J’aurais voulu que se réalise la prophétie d’Ezéchiel : « Viens des quatre vents ! Souffle sur tous ces morts et qu’ils vivent ». Et j’ai pris conscience que la plus importante mission d’un homme d’Etat est de « faire barrage à la folie des hommes en refusant de se laisser emporter par elle »..
Monsieur le Président, Yad Vashem, c’est une vocation qui prend une dimension particulière.
Je sais que le mot hébreu Yad Vashem est issu du livre d’Isaïe, qu’il désigne « ce monument et ce nom » que Dieu promet de donner « dans sa maison et dans ses remparts » à ceux qui ont pratiqué sa justice, « un nom qui ne sera jamais effacé ».
Dans cette ville, Jérusalem, si chargée d’histoire, d’art et d’architecture, de religion, de drames, mais aussi d’espérance, si emblématique de l’histoire juive, vous avez relevé cet immense défi : vous avez donné un refuge aux âmes abandonnées, vous avez rendu la parole aux suppliciés de l’Holocauste, vous avez sorti les morts de la brume, vous avez éclairé la nuit vous avez rendu à des millions d’hommes, de femmes, d’enfants torturés ce qu’on avait voulu précisément leur retirer, leur humanité.
Les mots me manquent ce matin pour vous dire l’émotion et l’honneur qui sont les miens en tant que Président de la République Française, de vous remettre cette haute distinction.
Remise des insignes de chevalier de la Légion d’honneur
à M. Avner SHALEV
Président du comité directeur de Yad Vashem
Palais de l’Elysée – Jeudi 25 octobre 2007
Mesdames et Messieurs,
Chers amis,
Chère Simone Veil,
Cher Avner Shalev,
En vous accueillant aujourd’hui au Palais de l’Elysée pour vous remettre les insignes de chevalier de la Légion d’honneur, ce n’est pas seulement vous, Avner Shalev, que je reçois, c’est également le musée Yad Vashem de Jérusalem, tant il est vrai que la renommée et l’importance de ce musée sont pour une grande part le fruit de votre action déterminée, , inspirée, passionnée
Vous avez été pendant de longues années au service de l’armée de votre pays. Vous avez été blessé sur le front égyptien. En 1980, vous avez rejoint le ministère de l’Education et de la culture et ce sont toutes ces années au service constant de votre nation, qui vous ont progressivement donné la force, l’élan pour faire du Comité directeur de Yad Vashem ce lieu d’impulsion et de réflexion pour relever le défi de la transmission de la Shoah au 21ème siècle.
Il existe au moins trois histoires de la Shoah. L’histoire de la Shoah elle-même ; l’histoire de la manière dont on écrit l’histoire de la Shoah et dont on la transmet aux générations qui n’en ont été ni les témoins, ni même, les témoins des témoins ; et puis l’histoire des suites de la Shoah, ses conséquences sur l’Europe, sur Israël, sur le judaïsme et sur l’essence de la foi juive, ses conséquences sur l’humanité toute entière, sur le regard que l’homme porte sur lui-même, sur les leçons qu’il en tire.
Sur chacune de ces histoires, Yad Vashem, et vous-même à la tête de Yad Vashem, vous avez joué un rôle absolument considérable.
Yad Vashem est d’abord devenu le lieu de référence de l’histoire de la Shoah. Le mémorial des héros et des martyrs.
Tout cela ne s’est pas fait par hasard. C’est ici que la première histoire rejoint la seconde, vous êtes allés chercher ces témoignages un à un. Vous avez été dénicher les preuves, les documents, les objets, qui garantissent aujourd’hui au monde entier, que cette histoire est écrite, qu’elle est à jamais inscrite dans le long déroulé de l’histoire de l’humanité.
Dispersion, séparation, nuit, cendre, brouillard, silence, anonymat, oubli, tels sont les mots utilisés par ceux qui ont traversé ce drame absolu. Contre ces mots là, vous avez opposé la recherche méthodique des noms, l’identification des photographies, l’accumulation des témoignages, la restitution des histoires individuelles, le récit implacable des faits.
Avec le nouveau musée d’histoire de la Shoah, inauguré en mars 2005, vous avez voulu écrire l’histoire de la Shoah selon la perspective des victimes.
Ce nouveau musée d’histoire de la Shoah, dont la Salle des Noms fait à dessein partie intégrante, vous l’avez conçu ainsi pour que l’on comprenne les victimes. Votre conviction c’est que « la prise de conscience suscitée par le nouveau musée procure au visiteur une expérience plus chargée de sens et intensifie son engagement dans des valeurs plus morales.
Et puis, il y a l’après Shoah, ses conséquences sur l’avenir du monde, de l’humanité, et de l’âme humaine.
Oui, Avner Shalev, je l’ai dit lors de mon discours d’investiture du 14 janvier dernier devant ma famille politique au moment où je faisais le choix d’être candidat à la présidence de la République, j’ai dit « la visite deYad Washem m’a changé. » En entendant ces milliers de noms d’enfants prononcés à voix basse, « ce murmure des âmes innocentes », j’ai été profondément saisi par l’émotion. J’aurais voulu que se réalise la prophétie d’Ezéchiel : « Viens des quatre vents ! Souffle sur tous ces morts et qu’ils vivent ». Et j’ai pris conscience que la plus importante mission d’un homme d’Etat est de « faire barrage à la folie des hommes en refusant de se laisser emporter par elle »..
Monsieur le Président, Yad Vashem, c’est une vocation qui prend une dimension particulière.
Je sais que le mot hébreu Yad Vashem est issu du livre d’Isaïe, qu’il désigne « ce monument et ce nom » que Dieu promet de donner « dans sa maison et dans ses remparts » à ceux qui ont pratiqué sa justice, « un nom qui ne sera jamais effacé ».
Dans cette ville, Jérusalem, si chargée d’histoire, d’art et d’architecture, de religion, de drames, mais aussi d’espérance, si emblématique de l’histoire juive, vous avez relevé cet immense défi : vous avez donné un refuge aux âmes abandonnées, vous avez rendu la parole aux suppliciés de l’Holocauste, vous avez sorti les morts de la brume, vous avez éclairé la nuit vous avez rendu à des millions d’hommes, de femmes, d’enfants torturés ce qu’on avait voulu précisément leur retirer, leur humanité.
Les mots me manquent ce matin pour vous dire l’émotion et l’honneur qui sont les miens en tant que Président de la République Française, de vous remettre cette haute distinction.
Vendredi soir : 20mn pour convaincre

Après l'effort, le réconfort... de l'âme.
Pour ces Chabbatot d'hiver à l'entrée si précoce et aux températures si douces, quoi de plus réconfortant que ces quelques minutes d'étude sur un sujet brûlant : la Chemita.
Cette année de "Jachère" en Israël a de multiples implications y compris pour nous juifs de diaspora. Si l'on compte le côté abstrait, vu de France, de toutes ces pratiques, la nécessité d'étudier de près le traité de Michna qui correspond devient une évidence.
20min donc, et pas une de plus pour vous laisser convaincre, chaque vendredi soir après l'office (compter Chir Hachirim 20min après l'entrée de Chabbat à VLB).
Libellés :
Beth Hamidrach "Néhar Mitsrayim",
Cours,
Etude,
Nouveautés
Rentrée des Séfarim 5768 à Villiers-le-Bel

Comme chaque année courant H'echvan, les Sifrei Torah seront au coeur de notre joie lors de leur rentrée dimanche 11 novembre à partir de 17h.
Repas, animation musicale, tombola et ventes au profit de la synangogue... Sans oublier les Divrei Torah et les danses avec nos Séfarim, clou de la soirée.
Tenou Kavod LaTorah et venez passer ce bon moment avec nous !
samedi 3 novembre 2007
Formation spéciale "Chabbat"

Après le cours inaugural consacré à la bibliothèque juive, le Talmud Talmud Torah des Adultes va aborder un des grand sujet de son programme : le Chabbat.
Tous les aspects théoriques, pratiques et symboliques composeront cette formation unique (5 à 6 cours) pour vous permettre de maîtriser la pratique du Chabbat et ainsi de le vivre pleinement.
Premier volet d'introduction ce dimanche 4 novembre de 11h à 12h, après le cours de Téfila de 10h. (Pas cours dimanche 11 novembre)
Cercle des Jeunes Mamans : le coup d'envoi

L'invitée d'honneur sera madame la Rabbanit Berros qui traitera le thème :
"Hachgah'a Pratit : Hachem proche de nos vies"
Rendez-vous Motsaé Chabbat 17 novembre à partir de 20h30 à la synagogue "Yotseé Mitsrayim" (VLB).
Renseignement auprès de madame Julie Sutan (voir message publié juste ci-dessous)
Votre Mikvé : horaires d'hiver

Du 29 octobre 2007 au 25 mars 2008
Mikvé Femme :
Du dimanche au lundi : tous les soirs de 19h30 à 21h30
Samedi soirs et sorties de fêtes : 45mn après la sortie de Chabbat pendant 2h
Vendredi soir et soirées de fêtes : prendre rendez-vous avec madame Claude Hatuel de préférence 2 jours avant
Mikvé Homme :
Uniquement sur rendez-vous
Mikvé Vaisselle :
Dimanche : de 8h à 12h
Du lundi au vendredi : de 7h à 8h30 et de 14h30 au coucher du soleil
- Les questions de Halakha ainsi que les demandes d'analyse sont à transmettre à madame Julie Sultan au 06.63.99.04.86
mercredi 31 octobre 2007
dimanche 28 octobre 2007
samedi 27 octobre 2007
Les Mercredi de l'Histoire Juive : deuxième édition

Deuxième séance des Mercredi de l’Histoire Juive dédiée à la période antique d’Ezra à Hérode.
Ce tournant de l’historiographie – puisque après la clotûre du canon biblique l’histoire ne s’écrit plus à travers nos livres – nous permettra d’aborder une question de fond :
D’Alexandre le Grand à Pompée, de la Grèce à la Rome antique : Comment
Israël s’installe dans cet occident en gestation ?
Ce Mercredi 31 octobre à 20h30
Les super-héros sont-ils juifs?

Conçue de manière chronologique, l'exposition permet de saisir facilement ce phénomène. Les premiers dessins datent du début du XXe siècle, quand industrialisation et immigration étaient à l'origine des grands mouvements de populations. De 1910 à 1921, les immigrés arrivés à Ellis Island, et parmi eux une forte population de juifs d'Europe centrale, racontent dans la presse leurs premiers pas en Amérique, leur vie quotidienne et le choc des cultures dans les quartiers new yorkais du Lower East Side, du Bronx ou de Brooklyn. La presse écrite, alors média de masse, publie des comic strips (bandes dessinées en quelques cases). Les quotidiens en yiddish Die Varhayt ou Der Forverts, dont les tirages sont énormes, publient les cartoons de Samuel Zagat ou de Zuni Maud.
En exposant aussi des dessins de Milt Gross, de Rube Goldberg et d'Harry Hershfield (Abie the Agent ou Homeless Hector), l'exposition montre que aux Etats-Unis, dans la période qui sépare la Grande Dépression de la guerre froide, l'industrie de la bande dessinée devient en grande partie juive, et dépasse de loin le simple cadre de la presse yiddish, pour toucher l'imaginaire populaire.
Les illustrateurs et scénaristes juifs privilégient l'industrie du "comic book", conscients que les portes d'accès de la publicité et de l'édition leur sont souvent fermées. Ce qui a implications esthétiques indéniables, théorisées par le dessinateur Will Eisner. Celui-ci voit dans l'apparition du super-héros, à partir du succès de Superman, en 1938, l'expression d'un particularisme juif. "Le golem, une créature d'argile façonnée par un rabbin pour protéger les juifs de Prague, selon une légende juive du XVIe siècle, est le précurseur de la mythologie du super-héros. Les juifs, persécutés depuis des siècles en Europe, avaient besoin d'un héros capable de les protéger des forces obscures. Siegel et Shuster, les créateurs de Superman, l'ont inventé."
De fait, presque tous les créateurs de super-héros sont juifs, originaires d'Europe centrale : Bob Kane (Batman) ; Will Eisner (Le Spirit) ; Jack Kirby (Les Quatre Fantastiques, Hulk, les X-Men) ; Joe Simon (Captain

ROMANS GRAPHIQUES
Logiquement, Superman croise le fer avec les nazis, suivi plus tard par Captain America et Les Quatre Fantastiques. Ce qui apparaît, dans un premier temps, comme un désir de voir les Etats-Unis s'investir dans le second conflit mondial et, plus tard, comme la réparation fantasmatique d'une catastrophe - la destruction des juifs d'Europe - qu'aucune armée alliée n'a pu éviter.
Quand "l'homme d'acier" détruit le mur de l'Atlantique et la ligne Siegfried bien avant le jour J, le ministre nazi de la propagande, Joseph Goebbels, s'écrie lors d'une réunion : "Superman est juif !" Ce qui était une insulte doit être pris aujourd'hui pour une évidence.
Le parcours de l'exposition fait aussi la part des évolutions de la BD et de ses "avatars mémoriels", selon l'expression de Laurence Sigal, directrice du Musée, qui donnent différentes visions du passé juif.
Bien après la célèbre couverture de la BD de 1944, La bête est morte ! d'Edmond-François Calvo - dont l'original est présent dans l'exposition -, on retrouve ces traces de la mémoire et notamment de la Shoah dans le graphic novel. Ce terme forgé par Will Eisner en 1978 pour désigner son livre Un pacte avec Dieu désigne une BD qui veut faire oeuvre littéraire. Le "roman graphique" est ainsi devenu un genre à part et reconnu dans la BD, attirant des auteurs en prise avec la littérature de la mémoire.
Outre Art Spiegelman et

Cette exposition intitulée "De Superman au Chat du rabbin" fait aussi des incursions dans la BD d'humour et les pastiches de Gotlib, dans les légendes et les contes traditionnels revus aujourd'hui par Joann Sfar ou dans les tribulations des anti-héros underground d'Aline Kominsky. L'exposition montre enfin la façon dont un auteur comme Hugo Pratt, passionné par la kabbale, utilise les signes hébraïques dans son oeuvre. Autant de facettes singulières du mariage entre BD contemporaine et judaïsme.
"De Superman au Chat du rabbin, bande dessinée et mémoires juives". Musée d'art et d'histoire du judaïsme, Hôtel de Saint-Aignan, 71, rue du Temple, Paris-3e. Tél. : 01-53-01-86-48. Mo Hôtel-de-Ville. Du lundi au vendredi de 11 heures à 18 heures, le dimanche de 10 heures à 18 heures. Jusqu'au 27 janvier 2008. 5,50 €. Sur Internet : www.mahj.org.
Samuel Blumenfeld et Yves-Marie Labé
Source : LeMonde.fr
jeudi 25 octobre 2007
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